Du fond de son lit

C'est la première fois que j'écris ici hors de chez moi.

Je crois que ça faisait longtemps que je n'avais pas passé un week-end aussi apaisé. J'ai attendu ce moment pendant des mois, en deux jours c'était fini. C'est fou comme la vie passe vite parfois. Je me suis retrouvée vendredi après-midi delestée d'un lourd poids sur les épaules, poids que je m'imposais toute seule en fait.

J'avais prévu un massage à 17h et c'était une bonne idée. Comme je lui ai écrit par texto : "je ne suis pas qu'une candidate, je suis surtout une femme amoureuse". J'ai renoué avec la féminité, jupe, collants, le temps s'y prêtait bien. Par contre, j'ai pu constater les effets de mon stress sur mes cuisses et mes pantalons-devenus trop serrés.

Quand je l'ai retrouvé, après le massage, je lui ai dit "je n'ai pas envie d'en parler" et puis finalement, je ne suis pas restée mutique bien longtemps. Nous sommes allés au cinéma voir Camille redouble, la deuxième fois pour moi. Je n'avais pas vu la salle aussi remplie depuis longtemps, nous étions au 3ème rang. J'ai eu autant de plaisir à le revoir, si ce n'est plus même.

Le lendemain, après un réveil assez matinal, nous avons pris le chemin du marché et c'est sous des trombes d'eau que nous sommes rentrés. La douche bien chaud était un appel aux baisers. Puis nous nous sommes engouffrés dans le centre commercial à la recherche de vêtements pour lui. Le soir, sans repasser chez lui, nous sommes allés voir Quelques heures de printemps, magnifique.

L'après-film fut moins agréable, alors que nous étions chez Félix j'ai eu peur, je me suis mise à pleurer et c'est sans échanger une parole que nous sommes rentrés chez lui, des larmes sur mes joues. Nous n'en avons pas reparlé, simplement je l'ai remercié avant d'éteindre. Il avait réagi avec intelligence.

Je ne sais pas ce que donneront les résultats du 26 octobre. Je sais seulement que j'ai atteint une sorte d'apaisement. Je sais maintenant comment ça se passe et surtout, les deux jours furent la concrétisation de mois de stress. Je sais que si je suis aux oraux, je serai bien plus stimulée par cet apprentissage que pour les écrits. Si je n'y suis pas, bien sûr que je serai déçue mais j'aurai plus de temps pour mieux les préparer. Nous parlons de plus en plus souvent d'habiter ensemble à partir d'avril. J'aime cette idée, cela me rassure. Je l'aime, fort.