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Biotiful day

22 mai 2018

La vie...

...ne se passe jamais comme on l'imagine. On a beau faire des plans sur la comète, tenter d'anticiper les réactions, l'annonce, finalement tout était différent. Hier, P. est venu me chercher à la gare. Nous avons dîné puis alors que je débarrassais la table, il m'a demandé "et tes règles ?". Au départ, je n'ai rien répondu puis il a répété et j'ai dit "tu veux qu'on en parle ?" tout en évitant son regard, le mien plongé dans le frigo. "Tu veux qu'on en parle ?" une deuxième fois, ma voix était moins convaincue sous l'émotion. Il s'est approché et il a compris. J'ai tout expliqué, comme un moulin à paroles, je voyais qu'il avait du mal à suivre, trop d'infos d'un coup. Il m'a serrée dans ses bras, il était calme, m'a dit "le 25 janvier ? ah comme moi et comme Giulio". Nous avons ensuite discuté de ce que je pouvais manger ou non, des prénoms qu'il aimait (Libero et Libera), nous sommes allés nous coucher et nous avons fait l'amour comme jamais. C'était bon, c'était doux.

Et puis, après une nuit agitée, où je l'entendais se retourner sans cesse, il s'est levé très tôt, a fait du bruit (peu discrètement) à la cuisine et après m'avoir à peine dit bonjour, il a été sec et cassant, sans que je comprenne pourquoi. Je n'ai pas plié sous le poids de ses reproches (tout est toujours comme JE le souhaite, en fonction de moi). Je suis partie sans lui dire au revoir, en lui disant qu'il était odieux et qu'il gâchait tout. Puis je lui ai envoyé un message pour lui dire que comme il me le demandait, je le laisserai tranquille et que j'allais sortir de sa vie. La matinée a été compliquée, j'avais les larmes aux yeux en permanence et aucune envie d'être là. Nous nous sommes appelés vers midi, il s'est excusé d'avoir été sec et cassant. Plus tard, par message, il m'a dit être terrorisé par le monde dans lequel on vit, par tout ce qu'il s'y passe d'horrible, par son incapacité à s'occuper d'un enfant.

Ce soir, c'est avec le coeur très lourd et les yeux plein de larmes que j'irai au lit. Pas certaine de trouver le sommeil mais en revanche, certaine de crever de solitude avec ma souffrance.

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20 mai 2018

Un heureux évènement

J'ai eu la certitude vendredi que mon corps accueillait un petit être. J'avais des doutes, quelques symptomes que Blou avait évoqués la veille et qui étrangement, correspondaient à ce que je ressentais en moi, mes seins, mon ventre. Depuis, c'est un tourbillon dans ma tête, les émotions sont vives, un rien me fait venir les larmes aux yeux. Beaucoup d'incertitudes, de doutes, de questionnements. Ne pas pouvoir en parler avec P. car c'est un moment très important pour sa carrière. Je reste seule avec tout cela dans ma tête et c'est certainement ce qui est le plus dur pour moi. La vie ne se passe jamais comme on l'imagine. Je pensais qu'un si bel évènement serait forcément un jour de fête et finalement, c'est plus compliqué que cela. Ou devrais-je, après tout, le vivre comme un jour de fête et l'imposer à P. ? Nous devons nous revoir à Barcelone début juin. Je pense que je ne pourrai pas le cacher très longtemps, il s'en rendra compte lorsque je ne boirai pas de cañas. J'ai peur de sa réaction, j'ai peur que cela le plonge dans un abîme d'inquiétudes et d'angoisses. Je le vivrais mal, si c'était le cas. 

14 avril 2018

Un an, trois mois et des poussières

Un an, trois mois et des poussières, c'est le temps écoulé depuis le dernier message et depuis la mort de mon grand-père. Je pense souvent à lui et la douleur est encore vivace. Je me surprends parfois, à me remémorer des détails, des choses qui le définissaient si bien. Les larmes me montent alors aux yeux, la gorge se serre et je ressens ce manque qui ne s'atténue pas. Avant-hier, alors que j'étais en classe, j'ai mis sur Youtube "musique classique pour se concentrer". D'habitude, je choisis toujours la même sélection qui dure longtemps. Cette fois-ci, j'ai changé. Et à un moment, il y a eu l'Ave Maria. J'ai de suite pensé à la sépulture, à ma grand-mère qui debout, saluait les invités dans son grand manteau noir (ou peut-être était-il beige ?). Ma gorge s'est nouée,j'ai eu envie de pleurer, là, alors que les élèves travaillaient. J'ai pensé à lui, qui j'aime tant et que je voudrais pouvoir voir, toucher, sentir l'après-rasage sur ses joues. J'ai pensé à ses mains, que je voudrais ne jamais oublier, sa voix (j'ai tellement peur qu'un jour, elle disparaisse de ma mémoire, sa façon de dire "je ne sais pas" en souriant doucement. Je ne sais pas si cette douleur s'éteindra un jour et je me rassure en me disant qu'elle est proportionnelle à l'amour que j'avais pour lui.

7 janvier 2017

La nouvelle année et cette triste nouvelle

Dans la nuit du 31 décembre au 1er janvier, mon grand-père s'est éteint. C'est étrange de commencer l'année par cette nouvelle apprise par Papa, alors que j'appelais mes grands-parents pour leur souhaiter mes meilleurs voeux. J'ai compris, lorsqu'il a décroché le téléphone, qu'il y avait un problème. Il n'aurait pas dû être là. Non, c'est P. qui aurait dû répondre et dire "bonjour Camillou, où es-tu là ?" comme il le faisait. Les nuits qui ont suivi, je me repassais la conversation dans la tête, mon père qui décroche, sa voix m'annonçant la mauvaise nouvelle, mes larmes qui coulent et P., mon P. sortant de la salle de bain et me demandant ce qui se passe. Je ne sais pas combien de temps la conversation à durer, je n'en ai aucune idée, j'étais "hors temps". J'ai ensuite appelé ma soeur pour le lui apprendre, j'entendais Alice derrière elle.

Les jours d'après ont été un tourbillon : le voyage depuis Rome en train et bus, l'arrivée tardive après plus de 10h de transport, la fatigue, l'appréhension de retourner dans leur maison mais aussi l'envie de voir M. J'ai ouvert la porte de sa chambre et ai vu pour la 1ère fois le lit sans drap, sans couette. J'appris par la suite que c'est Papa qui a tout emporté pour les déposer au pressing.

Jusqu'à hier, les jours sont passés tellement vite, je n'ai pas eu le temps de réaliser. La journée, je n'étais pas trop triste mais le soir, quand je posais la tête sur mon oreiller, alors les souvenirs m'envahissaient et les larmes sortaient.

J'ai passé quelques heures seule avec M. et cela m'a fait beaucoup de bien. Quelle force ma grand-mère a ! Je voudrais toujours m'en souvenir, surtout dans les moments plus sombres, qu'elle est impressionnante d'énergie à 86 ans. Ils se sont aimés jusqu'au bout, se disant à quel point ils avaient été importants l'un pour l'autre. Leur histoire est une histoire d'amour avant tout, elle donne de la force et de l'espoir.

A toi, P., maintenant que tu es dans le ciel de M. comme à dit Alice, maintenant que tu voles, tu nous manqueras. Pour ta douceur, ton humour, ta gentillesse. Tu aimais rire malgré le grand problème de ta vie, rarement tu en parlais. Tu nous laisses bien tristes aujourd'hui. Depuis dimanche, je te vois partout : dans les lanternes du 31 au soir, dans la petite étoile qui accompagne la lune quand la nuit tombe, dans le soleil qui réchauffe (un peu) le froid glacial et le ciel qui devient rose, dans la bougie que M. allume et dans la mienne, parfum "figuier". Je te vois et sais que tu es là, avec nous. Merci pour TOUT ce que tu nous a donné.

 

 

28 août 2015

En vrac

Une après-midi fin août mais qu'on pourrait très bien imaginer fin septembre vu les températures -et encore hier on était en plein mois de novembre, des trombes d'eau sont tombées. Vendredi, en weekend, 2ème weekend passé ici mais j'ai envie de le compter comme le 1er car la semaine dernière, c'était surtout de repérage et d'installation dont il était question. 

J'aime arriver vers 14h à la maison, avoir autant de temps pour moi tout en travaillant à plein temps. J'aime moins l'organisation pour les repas, je ne sais pas trop comment manger vu qu'en général il y a la Frühstückpause ou que j'avale quelque chose en sortant de l'école.

Mon poids atteint un peu des records en ce moment, 57,7 kg en fin de semaine dernière, c'est pas la joie et je vais essayer de faire en sorte qu'il redescende rapidement ! En même temps j'ai envie de lui "foutre la paix", les dernières semaines ont été très chargées sur le plan des émotions et je sais que c'est une réaction parmi d'autres.

Je suis bien ici, même si tout n'est pas rose (la route, le stress de P. avec l'appel d'offre sorti aujourd'hui) mais j'aime bien. Je fais un peu des folies côté argent, inscription à un centre de Pilates, courses bio, petits cadeaux pour moi-même...on ne vit qu'une fois comme dirait Germain. Ah et j'ai commencé l'oil pulling cette semaine, un nouveau petit rituel que j'ai plaisir à retrouver chaque matin.

En vrac ça pourra être l'état de mon esprit ces dernières semaines ou encore mon poids, je crois qu'on peut le dire...

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16 août 2015

Dimanche, dernier jour de cette semaine triste et

Dimanche, dernier jour de cette semaine triste et douloureuse. Peu de sommeil, des pleurs, des doutes sans cesse dans ma tête. Le sentiment plus fort que jamais d'être moche, grosse et vieille. A 31 ans. Je n'ai rarement été aussi mal dans ma peau. Je me regarde dans le miroir et ne me reconnais pas. Sur les photos, c'est pire que tout. Je voudrais me réveiller un matin bien dans ma peau, épanouie, sans toutes ces questions qui ne mènent nulle part, si ce n'est à m'épuiser. Je voudrais être légère mais je ne sais pas faire. Ce soir, P. arrive à Berlin. Je me dis qu'en le voyant demain, je saurai. Mon coeur parlera. Il faut se donner le courage d'être heureuse.

17 juillet 2015

En ce moment je n'y arrive plus, je ne comprends

En ce moment je n'y arrive plus, je ne comprends plus. On se heurte l'un contre l'autre, on est fatigué, stressé par le déménagement et on ne se comprend pas. C'est chiant, c'est long, c'est ennuyeux et pas drôle. J'ai l'impression qu'il ne m'entend pas, il a l'impression que je ne me remets pas en question. J'ai envie de tracer ma route, faire mon chemin sans lui, parce que de toute façon tout me paraît compliqué et sans retour. Pas bien dormi, réveillée à 6h, à 6h38 je me suis levée pour aller marcher, tout était fermé, les terrasses des cafés n'étaient pas encore installées. Après 5 abricots et 2 pêches achetées aux halles, je suis allée prendre une croustade aux framboises à la boulangerie verte puis j'ai bu un grand café au lait place des beaux arts, en lisant le midi libre et en dégustant la croustade.

Je me sens épuisée et je voudrais passer à autre chose. Une nouvelle aventure dans ma vie.

2 mars 2015

Catherine D.

Ce soir je suis rentrée fatiguée, un peu malade, l'impression d'être fiévreuse avec un gros mal de tête et l'envie de me coucher. J'ai laissé mes gants dans le train et sur le quai, alors que le train repartait sous mes yeux, j'ai appelé P. en pleurant pour lui dire mon chagrin. Il avait la voix douce et a été réconfortant. Je suis rentrée, j'ai pris une douche bien chaude (j'avais froid alors qu'il faisait doux) puis il est parti voir un copain et moi je suis restée. Je pensais bosser rapidement et finir le DVD commencé hier (le goût des autres) et en fait...je n'ai fait que manger. Plein de pain, du khao niaw avec de la mangue fait hier, des cookies faits àla minute, du chocolat. Arf arf, le ventre prêt à exploser maintenant. J'ai traîné, perdu du sommeil et surtout je me sens nulle et je culpabilise. Dur dur de s'écouter. Pourtant l'autre jour je l'avais fait et j'étais fière de moi. 

Là j'écoute Catherine Deneuve chez Laure Adler avant d'aller me coucher : http://www.franceculture.fr/emission-hors-champs-catherine-deneuve-13-2015-02-12

21 février 2015

Barcelone

Rentrée de Barcelone hier après quelques jours passés dans la ville catalane. Le bonheur de retrouver les ruelles, les magasins, les boulangeries où j'allais. J'avais gardé un souvenir mitigé de la ville, ou plutôt de la période où j'y vivais. En fait, je crois que c'était surtout le reflet de mon mal être de l'époque. Ces quelques jours seule m'ont fait du bien même si parfois la solitude me pesait.

J'ai dépensé beaucoup d'argent, je crois que j'ai un vrai problème avec cela, je claque sans compter et angoisse après en voyant mon compte se vider. J'hésite à retourner voir Michèle C., cela me ferait dépenser encore plus mais je pense que je pourrai comprendre d'où vient ce côté dépensier que j'ai toujours eu. 

J'ai retrouvé P. hier avec plaisir alors que ces derniers temps, on s'envoyait souvent des piques, on s'énervait mutuellement. Là j'ai ressenti le manque et l'envie de le revoir, même si je ne savais pas comment ça allait se passer entre nous. Et en fait nos retrouvailles ont été super. Il ne faut pas que j'hésite à le dire quand quelque chose me déplaît. Et surtout je dois rester forte, sûre de moi, confiante car je vaux bien plus que tous les bonbons boulottés et les questions qui me taraudent l'esprit. Légéreté, tout passe, ne garder que le bon. Chez Mamoune il est écrit "ce moment aussi passera". S'en souvenir quand le ciel s'assombrit ou que la fatigue se fait trop lourde.

23 novembre 2014

Novembre

Dimanche calme, dehors le ciel est gris et donne envie de se calfeutrer au chaud. Ce matin, je suis allée courir au parc avec C., je pensais avoir du mal après la soirée d'hier et puis non, on a monté la côte sans difficulté, pas de pause pendant toute la course, on était fière. 

Hier soir, soirée mémorable, dans un domaine à 40 min d'ici. Nous sommes allés écouter Paolo Fresu avec T&T, c'était beau et bon. Dégustation de vin entre chaque morceau, accompagné d'une petite bouchée. On a terminé la soirée dans un bon puis retour à Montpellier. Couchés vers 2h, la musique plein la tête et des étoiles dans les yeux. 

Là j'écoute Nuvole bianche en bossant. Semaine un peu dure financièrement, j'ai mal géré et je suis allée trop loin. J'espère que cela me servira de leçon, j'en ai marre de galérer alors que je bosse et que j'ai un salaire. P. dit qu'on est la 1ère génération à gagner moins que nos parents...ça me laisse une grande tristesse et amertume. 

Malgré cela, j'avance, je fais mon petit bonhomme de chemin et je progresse. Balance une seule fois par semaine, c'est peut-être rien mais pour moi ça veut dire beaucoup. Et naturellement, la balance baisse. Le poids de la culpabilité dirait ma kiné. Savoir se foutre la paix, se laisser tranquille. Je suis sur la bonne voie je crois.

P. finit sa thèse dans 17 jours.  

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