Le 15 août

L'année dernière, je travaillais. Je me souviens même que j'avais un CP avec un jeune Irlandais de 16 ans, aussi ravi d'être à l'école que moi de travailler un jour férié. Je me souviens que j'avais des sanglots dans la voix parce M. avait dit aux grands-parents ce qui était arrivé. Je ne voulais pas, ce n'était pas à elle de le faire mais à moi. J'étais perdue, dans cet appartement où l'on devait s'installer ensemble et où je vivais seule.

Cette année, je me suis réveillée aux côtés de P. Hier, nous avons vu Voie rapide, un film dramatique avec Christa Théret - que j'avais bien aimée dans LOL. J'aimé, malgré quelques scènes jugées inintéressantes. Lui, moins. Nous étions un peu en froid, j'avais imaginé des choses qui en fait étaient le fruit de la fatigue ou d'une certaine forme de paranoïa. Dans le domaine de la jalousie, il ne faut pas du tout s'avancer avec moi, sinon je fuis ! Finalement, nous avons discuté sur le chemin entre le cinéma et chez moi, il m'a dit qu'il essayait de se faire discret parce qu'il avait senti qu'il me gênait. Nous sommes rentrés, la cuisine était occupée par mes "deux nouveaux colocs" d'une dizaine de jours, pendant qu'il réparait mes bêtises Ikea, j'ai pris une douche. La jourée avait été longue et la nuit courte. Nous avons préparé une soupe à la carotte -très simple, juste mixée avec un peu de purée d'amandes-, une salade de betteraves et du saumon. Nous avons dégusté tout cela sur le balcon, en reparlant des évènements de l'année dernière. Je ne lui avais jamais raconté en détails quand O. était venu récupérer ses affaires avec son cousin puis avec son frère.

Je lui ai fait un massage à l'huile Weleda et avant de sombrer dans les bras de Morphée, nous nous sommes définitivement reconciliés.

P.s : il m'a dit "tu ne trouves pas qu'à chaque fois qu'on est séparés quelques jours, il nous faut deux jours pour nous retrouver". Je l'avais pensé dans la journée.